La Nouvel accord sur les forêts publiques démontre pourquoi le gouvernement doit le modifier
La section néo-brunswickoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP-NB) exprime de grandes inquiétudes à propos des détails contenus dans l’Entente d’aménagement forestier que le gouvernement a signé avec J.D. Irving Ltd durant l’été.
Cette entante énonce des conditions contraignantes qui s’étendent sur au moins 35 ans dans le futur. La SNAP-NB est surtout préoccupée par les parties de l’entente où il est apparent que la compagnie aura le contrôle sur les règles et les normes qu’elle aura à respecter sur nos terres publiques durant les prochaines décennies. Ceci s’ajoute aux problèmes reliés aux réductions de la conservation des forêts anciennes ; ceci, comme le déclarent les écologistes de la faune, va sérieusement compromettre notre capacité de conserver la faune dans nos forêts.
Roberta Clowater, Directrice générale de la SNAP-NB déclare : « Nous espérons sincèrement que le gouvernement provincial va faire des changements importants à cette entente, ainsi qu’aux plans qui en font partie. Il semble que la compagnie forestière aura un droit de veto sur tous changements que le gouvernement voudrait faire aux règlements que la compagnie doit respecter. Ceci enlève au gouvernement le pouvoir de gérer les ressources publiques d’une manière responsable. »
À titre d’exemple, dans le cadre de cette Entante sur la gestion des forêts, si le gouvernement voulait ajouter de nouvelles mesures de conservation à l’avenir, basées sur les impacts climatiques, ou sur une grande incendie de forêt, ou sur une nouvelle compréhension scientifique de ce qui est nécessaire pour conserver nos forêts ou la faune, il lui faudrait obtenir l’approbation de la compagnie. Cette entente ‘coule dans le béton’ les utilisations actuelles de nos forêts publiques, empêchant ainsi toutes autres utilisations économiques à l’avenir.
« La SNAP-NB apprécie bien que le gouvernement fait cette première démarche en matière de transparence en publiant cette entente. Le gouvernement provincial s’est engagé à examiner le plan et à ouvrir un dialogue avec les Premières Nations, les chercheurs spécialistes de la faune, les organismes de conservation et les propriétaires de boisés privés afin d’adopter une direction plus durable. Nous avons hâte de travailler avec eux pour atteindre un meilleur résultat. Nous croyons que le public sera très indigné d’apprendre le montant de contrôle sur la prise de décision à propos de nos forêts publiques qui a été accordé à la compagnie forestière. Nous espérons également que le gouvernement va cesser de signer des Entantes d’aménagement forestier similaires avec d’autres compagnies, de sorte que les questions juridiques potentielles ne soient pas aggravées, » ajoutait Clowater.